On a tous déjà entendu parler de la couverture de survie. Elle est légère, brillante, et se glisse facilement dans une trousse de secours. Pourtant, malgré sa petite taille, elle peut jouer un rôle crucial dans des situations d’urgence. Mais sait-on vraiment comment et quand l’utiliser ? Trop souvent, son fonctionnement reste flou, et on la sort au mauvais moment ou du mauvais côté. Dans cet article, on vous explique tout, simplement, pour que vous sachiez l’utiliser efficacement et en toute sécurité.
L’histoire de la couverture de survie et sa composition
Dans les années 60, la NASA a conçus une matière réfléchissante et ultrafine afin d’isoler thermiquement les équipements spatiaux tels que des satellites, des combinaisons, des télescopes… C’est ce même matériau qui sera ensuite réutilisé, d’abord par les marathoniens, puis par les services de secours.
La couverture de survie est un film plastique très fin en PET (polyéthylène téréphtalate), recouvert d’une fine couche d’aluminium. Cette face argentée permet de réfléchir la chaleur.
L’autre face, souvent dorée (mais pas toujours), est parfois traitée pour absorber la lumière et les infrarouges. Ces deux faces distinctes sont très importantes puisqu’elles ont chacune leur rôle et spécificités.
À noter :
- Elle ne produit pas de chaleur. Elle conserve ou réfléchit la chaleur corporelle.
- Elle est imperméable et ne pourrie pas, ce qui la rend idéale pour se protéger de la pluie et de l’humidité.
Dans quelles situations l’utiliser, et comment ?
Cas classiques :
- Contre le froid ou l’hypothermie : la face dorée à l’extérieur, la face argentée vers vous → elle renvoie votre propre chaleur.
- Contre la chaleur ou l’insolation : la face argentée à l’extérieur, la face dorée vers vous → elle renvoie les rayons du soleil.
Moyen mnémotechnique :
Argent = Miroir = Reflète le soleil -> donc à l’extérieur quand il fait chaud pour refléter la chaleur des rayons du soleil et l’éloigner de moi.
Or = couleur chaude = prêt de moi pour me réchauffer et garder ma chaleur
Autres utilisations pratiques mais parfois étonnante :
- Isolation d’une tente ou d’un abri (Pensez à la mettre à l’extérieur de la tente)
- Remplacement de sac de couchage si vous n’en avez pas.
- Accélérer le séchage de vêtements (Il suffit de les déposer et de les retourner régulièrement).
Dans quels cas NE PAS l’utiliser ?
Certaines situations peuvent rendre son usage dangereux :
- Pendant un orage : elle contient de l’aluminium, excellent conducteur, ce qui augmente le risque de foudroiement.
- Avec un défibrillateur : il faut absolument retirer la couverture de la victime avant l’utilisation.
- Près d’un feu de camp ou de flammes : elle peut fondre ou s’enflammer, car elle est très sensible à la chaleur directe.
Est-elle réutilisable ?
La plupart des couvertures de survie ne sont pas faites pour être réutilisées. Une fois dépliées, elles sont difficiles à replier et peuvent se déchirer facilement, perdant alors leur efficacité.
Cependant, il existe des versions réutilisables, plus solides, mais aussi plus volumineuses. Elles sont pratiques pour la randonnée ou les expéditions, mais moins adaptées à une trousse de secours classique.
- Pour une utilisation d’urgence, privilégiez une version jetable : elle est légère, compacte, et fait le job quand il le faut.
Conclusion
La couverture de survie est un objet simple, peu coûteux, mais essentiel. Que ce soit pour une randonnée, un road-trip, un festival ou simplement dans une trousse de secours à la maison, elle est primordiale.
Savoir comment l’utiliser correctement est tout aussi important que de l’avoir sous la main. Alors n’attendez pas une situation d’urgence : équipez-vous dès aujourd’hui, et surtout, apprenez à bien vous en servir !